Discriminations sexistes. La CGT lance une action de groupe contre la Caisse d’Epargne Ile-de-France

La loi de modernisation de la justice du 21e siècle permet, depuis le 11 mai 2017, aux syndicats d’intenter une action de groupe en cas de présomption de discrimination structurelle dans une entreprise. La CGT vient de se saisir de cet outil dans le cadre de discriminations sexistes qui auraient lieu à la Caisse d’Épargne d’Ile-de-France.

Bertrand Dantec, de la CGT de la Caisse d’Épargne d’Ile-de-France estime que « dans cette banque, en 2018, les hommes gagnent en moyenne près de 18 % de plus que les femmes, soit près de 700 euros de différence par mois en moyenne ». Et la situation s’est aggravée ces dernières années. Il indique que les hommes « bénéficient de 56 % des promotions [avec changement de catégories] alors qu’ils ne constituent que 38 % de l’effectif ».

La Caisse d’Epargne Ile-de-France a 6 mois pour agir et mettre fin aux discriminations.

La direction de l’entreprise se dit « surprise » par cette « démarche ». François de Laportalière, DRH de la banque, rappelle de son côté qu’en matière de rémunération, « il faut comparer à emploi équivalent et ancienneté équivalente ». Il affirme qu’en raisonnant ainsi, les rémunérations des hommes et des femmes sont quasi-équivalentes, voire même « légèrement supérieures » pour les femmes non-cadres. Il rappelle aussi que la banque francilienne a obtenu un score de 94 sur 100 à l’index gouvernemental de l’égalité femmes-hommes, dont une note de 39/40 à l’indicateur salarial.