Dialogue social. La CFDT s’inquiète d’un possible recul
Suite à la réforme du Code du travail de 2017, les entreprises de plus de 10 salariés ont jusqu’au 31 décembre pour mettre en place les conseils économiques et sociaux (CSE), nouvelles instances représentatives du personnel se substituant aux CE, CHSCT et délégués du personnel. Actuellement, 50 % des entreprises sont déjà dotées d’un CSE. Alors que le Gouvernement estime qu’ils vont renforcer le dialogue social, la CFDT, dans un communiqué, dresse un bilan très négatif de la mesure.
La CFDT estime que « parmi les entreprises qui ont déjà mis en place un CSE, 9 sur 10 ne sont pas passées par un accord avec les représentants des salariés, elles se sont contentées du minimum légal », déplore Philippe Portier, secrétaire national en charge du sujet à la direction de la CFDT. Et pour cause : contrairement à ce que souhaitait le syndicat, aucune obligation de négocier et de conclure n’a été inscrite dans la loi.
Ce nouveau fonctionnement conduit à « une baisse très forte des moyens des représentants du personnel mais aussi à une centralisation du dialogue social qui s’accompagne d’une perte de proximité par rapport aux salariés ».