Décrochage. Les mineurs de plus en plus présents dans les Ecoles de la deuxième chance

Le réseau des Ecoles de la deuxième chance a admis plus de 2 000 jeunes mineurs en 2019, une progression de 63 % alors que jusqu’ici les écoles n’en acceptaient que très peu. C’est presque un jeune sur cinq. Son président, Alexandre Schajer affirme que le réseau est prêt « pour l’entrée en vigueur de l’obligation de formation pour tous les 16-18 ans ».

Les obligations qui en découlent, évoluent aussi, notamment l’information aux parents, l’accompagnement renforcé lors des sorties ou encore le droit au travail… tout en espérant garder un taux de sortie positif avoisinant les 63 %, en formation qualifiante, contrat d’apprentissage ou encore contrat de travail CDD ou CDI, dont se targue le réseau.

L’obligation de formation des 16-18 ans est une des mesures phare du plan pauvreté d’Emmanuel Macron. Le rapport de Sylvie Charrière précise que ce plan vise environ 5 % d’une classe d’âge, « soit 70 000 le nombre de jeunes concernés et liste 30 propositions pour donner corps au droit promis par le chef de l’Etat ». Le principal objectif est que ces jeunes décrocheurs « réintègrent la formation initiale en scolarité ou en apprentissage » avec pour certains « un passage par un dispositif adapté » hors de l’Education nationale. Les Ecoles de la deuxième chance en font partie mais « ne pourront pas à elles seules résoudre le problème ».