Création entreprise. Un niveau record en 2018 grâce aux microentreprises

Selon l’Insee, l’an dernier, 691 000 nouvelles entreprises ont été créées, un chiffre record qui repose essentiellement sur les microentreprises (66 500, +28 % en 1 an). Si ce statut a la côte, qui sont les microentrepreneurs ? Parviennent-ils à vivre de leur activité ? Ont-ils réellement tous choisi de se lancer dans la microentreprise ?

60,8 % des microentrepreneurs sont des hommes. Plus de la moitié de ces créateurs d’entreprise ont entre 20 et 39 ans. Fin 2017, leur chiffre d’affaires positif avoisinait 3 664 euros.Tout en sachant que les revenus moyens varient fortement selon le secteur d’activité. Les activités juridiques, l’immobilier, le BTP et le commerce de gros ou de détail alimentaire assurent les plus gros revenus à l’inverse des activités sportives, des arts et spectacles, des services personnels, du transport et du commerce de détail sur marché.

Les arts spectacles et autres activités récréatives, tout comme la santé, le BTP, l’industrie et les travaux de finition sont les 5 secteurs dans lesquels se lancent majoritairement les microentrepreneurs. L’an dernier, 68 % des microentreprises créées effectuaient des activités de transport et d’entreposage. Cet engouement est suscité par les activités de courrier et les services de livraison à domicile.

70 % des microentrepreneurs déclarent exercer une autre activité en parallèle ou disposer de revenus complémentaires.

Tous les microentrepreneurs se sont-ils lancés par choix dans l’aventure ? Il semblerait que non. Le statut, créé il y a 10 ans par Hervé Novelli encouragerait notamment le salariat déguisé.

Le premier pas vers une meilleure protection sociale des microentrepreneurs résidera-t-il dans le fait que, début janvier, la Fédération nationale des autoentrepreneurs présidée par Grégoire Leclercq siège auprès de la Sécurité sociale des indépendants (ex-RSI).