Covid-19. Son impact sur l’économie régionale
Selon l’enquête de conjoncture de la Banque de France menée entre le 27 mars et le 3 avril auprès de 500 chefs d’entreprise bretons, l’activité économique régionale a, comme au national, « tourné aux deux tiers de ses capacités », indique Hervé Mattei, directeur régional de la Banque de France.
Seule le fonctionnement de l’industrie agroalimentaire, qui comporte plus de 40 % des effectifs industriels bretons,a permis d’éviter l’arrêt total de l’économie régionale. En effet, la production de boissons et de denrées alimentaires s’est maintenue et l’industrie de transformation de la viande a accéléré. Mais la résistance du tissu agroalimentaire breton ne devrait pas durer : la tendance est orientée à la baisse pour les prochains mois. Car, explique Hervé Mattei, la crise sanitaire mondiale freine les exportations et les ménages français ont constitué des stocks de précaution qui font baisser de 24 % la valeur de la consommation alimentaire.
Tous les autres secteurs industriels (électronique, textile, chimie…) ont connu, en mars, un fort repli de la demande. Le secteur des services s’est même effondré sur la deuxième quinzaine. Dans le BTP, tous les chantiers ont été arrêtés. Les professionnels du secteur estiment que la production devrait de nouveau baisser lors du second trimestre et espèrent un retour « à la normale » à partir du 11 mai.
Les patrons bretons anticipent, pour avril, une nouvelle dégradation de leur activité mais elle devrait être plus contenue.