Congé parental. Une réforme nécessaire pour favoriser la natalité et l’emploi des mères
Réformée sous le précédent quinquennat afin d’inciter les pères à s’investir davantage dans les tâches familiales et d’améliorer l’insertion professionnelle des mères, la « prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE) », nouvelle formule du congé parental est un échec. Son nombre de bénéficiaires ne cesse de reculer (-32 % en 2016, -52 % en 2017) et seuls 280 000 parents ont opté pour ce congé qui doit être partagé entre les deux parents.
Au final, le nombre de pères bénéficiaires a reculé, le taux d’emploi des mères s’est stabilisé alors que celui de l’ensemble des femmes a progressé entre 2013 et 2017 et le taux de natalité s’infléchit. Par ailleurs, ce recul des congés parentaux s’est traduit par une augmentation de la proportion de femmes se déclarant au chômage. Et la part de familles pauvres dont la mère s’est arrêter de travailler pour élever son enfant est passée de 16 à 33 %.
Au vu de ces constats et alors que l’existence du congé parental aux côtés d’autres solutions de garde d’enfant « est certainement l’une des raisons principales qui ont permis à la France de conserver un taux de fécondité et un taux d’activité des mères de jeunes enfants relativement élevé par rapport à ses voisins européens », le Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) préconise de réformer le congé parental. Parmi ses propositions : l’indexation de la PreParE sur les salaires, la possibilité d’opter pour un congé plus court mais mieux rémunéré et l’allongement du congé paternité qui passerait de 11 jours à 1 mois.