Chômage partiel. Plus de 6 millions de salariés concernés

Muriel Pénicaud, ministre du Travail indique que, le 7 avril, 586 000 entreprises et associations avaient activé le chômage partiel pour, au total, 6,3 millions de salariés (plus d’1 salarié sur 4 du secteur privé et sur un peu moins de 20 millions). Ils étaient 5,8 millions et 544 000 entreprises le 6 avril et 2,2 millions et 220 000 entreprises le 27 mars. Selon la Dares, les entreprises sollicitent, en moyenne, 419 heures de chômage partiel par salarié soit près de 12 semaines à 35 heures.

42 % des salariés au chômage partiel travaillent dans des entreprises de moins de 20 salariés. 13 % travaillent dans des groupes employant 250 personnes et plus.

Le commerce et la réparation des véhicules (21,4 %), la restauration et l’hébergement (15,7 %), la construction (14,3 %) et les activités de services spécialisés (12,9 %) sont les secteurs les plus utilisateurs. Par ailleurs, le chômage partiel est plus activé en Ile-de-France (20 % des demandes) et en Auvergne-Rhône-Alpes (13,2 %).

L’entourage de Muriel Pénicaud estime que la mesure pourrait coûter 11 milliards d’euros sur 3 mois, coût financé aux deux tiers par l’Etat et par l’Unédic pour le reste.

De son côté, Eric Heyer, économiste à l’OFCE rappelle que les chiffres du chômage partiel grimpent en flèche car le traitement des nombreux dossiers s’accélère et que le ministère du Travail accepte toutes les demandes, qui seront contrôlées à postériori. L’Observatoire évalue à 5,7 millions le nombre de personnes « potentiellement éligibles » au chômage partiel « si les entreprises touchées par la baisse de la consommation et les fermetures administratives (café, restaurant…) le réclament ».