Banque. Une vague croissante de démissions

L’an dernier, les établissements bancaires français ont subi une nouvelle et importante vague de démissions. Selon Thomas Rocafull, directeur services financiers chez Sia Partners, « on considère qu’en 2018 il y a eu de 30 à 40 % de démissions en plus par rapport aux années précédentes ». Pourquoi une telle tendance ?

Le climat de confiance dans le marché du travail pourrait être une réponse, selon Guilhem Jeannin, responsable de la division bancaire du cabinet de recrutement Michael Page. Par ailleurs, une importante vague de départs à la retraite (qui touche à sa fin) a mécaniquement fait monter la part des démissions dans le total des sorties de CDI.

Qui sont les salariés démissionnaires ? Plutôt des 25-35 ans, plus enclins que leurs aînés à régulièrement changer d’employeur. Ce sont aussi plus souvent des chargés de relation clients particuliers, travaillant dans la banque de détail, indique l’Observatoire des métiers de la banque. En 2017, ces chargés de clientèle ont constitué 22,6 % des départs en CDI. 47,9 % de ces sorties étaient des démissions. Cette situation s’explique par l’importante digitalisation de leurs fonctions et la vague de restructurations dans les réseaux bancaires.

Face à ces départs, les établissements bancaires sont plutôt sereins, pointant qu’il y a moins de démissions dans leur secteur que dans d’autres. Par ailleurs, ils signalent que les départs « se font pour rester dans le secteur, qui reste très attractif ». En effet, selon une enquête de LinkedIn, les grandes banques françaises figurent parmi les recruteurs les plus convoités sur le réseau social.