Armées. Améliorer la condition militaire pour susciter des vocations ?
Selon un rapport du sénateur Dominique de Legge, l’armée française souffre d’une « baisse qualitative des viviers de recrutement », d’une « insuffisante fidélisation des effectifs incorporés » et d’un faible « niveau général de rémunération ». Il met en exergue la baisse de sélectivité [du recrutement] depuis 2014″ et le fait que « les viviers apparaissent plus fragiles : inaptitudes médicales plus fortes, augmentation [du nombre de] candidats ayant des antécédents judiciaires ».
La fidélisation dans l’armée est également en recul. Alors que les recrues restent en moyenne 8 ans dans l’institution, « entre 2014 et 2017, l’armée de terre enregistre une nette diminution des contrats de 5 ans » et les contrats de 8 ans sont passés de 3,2 % à 0,5 %.
L’auteur préconise d’augmenter les retraites des militaires, de réévaluer les indices des salaires en prenant en compte les spécificités de chaque armée, de revoir et de limiter les mutations « aux strictes nécessités opérationnelles » afin d’en « atténuer au maximum les effets néfastes pour les personnels en privilégiant les bassins les plus proches ».