L’IA en formation : quels usages et quels défis ?

Selon l’enquête, l’IA est utilisée par plus de 60 % des formateurs, bien que son intégration dans les pratiques pédagogiques soit encore limitée. Moins d’un tiers des formateurs prescrivent l’IA dans leurs cours, par manque de formation ou par prudence face aux risques de tricherie et d’uniformisation des contenus. Cependant, avec un accompagnement adapté, un nombre croissant d’enseignants reconnaissent son potentiel éducatif.

L’âge des formateurs n’influence pas leur utilisation de l’IA, mais les niveaux et les types d’enseignement jouent un rôle déterminant. 54 % des formateurs utilisent l’IA. Mais cette proportion est un peu plus importante pour l’enseignement professionnel et la différence beaucoup plus marquée pour la formation continue et les niveaux d’enseignement supérieur.

Ces usages se concentrent davantage sur la structuration du contenu que sur la mise en forme (présentations, visuels, etc.). Certains organismes expérimentent également l’intégration de chatbots sur des plateformes telles que Moodle pour accompagner les apprenants dans leurs parcours d’apprentissage. Notons que 80 % des formateurs interrogés privilégient des solutions gratuites. ChatGPT, Copilot et Gemini figurent parmi les outils privilégiés.   

Environ 72 % des apprenants déclarent utiliser l’IA, avec une adoption plus marquée chez ceux en Bac+3 et au-delà. En revanche, près de la moitié des sondés en CAP ou Bac n’y ont jamais recours dans leur formation et ne sont pas incités à s’en saisir en entreprise. L’utilisation de l’IA, même ponctuelle, diminue au-delà de 35 ans. Dans la majorité des cas (63 %), cet usage n’est pas prescrit par leurs formateurs.

ChatGPT, IA Snapchat et Copilot sont les trois outils les plus utilisés.

Les principales utilisations par les apprenants

La recherche d’information (65 %) et la génération de nouvelles idées (51 %) figurent parmi les usages les plus courants. En revanche, la création de contenus multimédias, tels que des vidéos et des podcasts, reste une pratique marginale. À noter, 13 % des apprenants ont fréquemment recours à l’IA pour rédiger leurs travaux ou devoirs, tandis que 3 % l’utilisent de manière systématique.

Les bénéfices perçus sont nombreux : gain de temps (34 %), amélioration de l’efficacité dans l’apprentissage (20 %) et meilleure préparation aux examens (9 %).

Si l’IA offre de nombreux avantages, elle soulève aussi des préoccupations : perte d’autonomie (28 %), protection des données personnelles (14 %), manque de fiabilité des informations (19 %) et impact écologique (9 %).

Face à ces défis, 73 % des formateurs souhaitent être accompagnés dans la découverte des outils IA, tandis que 68 % aimeraient se former aux usages responsables. De leur côté, 62 % des apprenants aimeraient bénéficier d’un accompagnement spécifique, par leur organisme de formation, pour mieux comprendre ces technologies.