TMS. Un coût annuel de 62 millions d’euros en Bretagne

La Bretagne est deux fois plus touchée que les autres régions par les troubles musculo-squelettiques (TMS). Ces derniers, en hausse de 4,6 % entre 2017 et 2018, y sont responsables de 92 % des maladies professionnelles. C’est le Finistère qui détient la palme des arrêts de travail pour ce motif avec 280 000 jours/an soit 1 200 ETP. Au vu de ces chiffres, l’Assurance-maladie et la Carsat se mobilisent, notamment auprès des entreprises de moins de 20 salariés. 

La Carsat peut financer 70 % d’un diagnostic de prévention ou une prestation ergonomique. Elle peut aussi contribuer, à hauteur de 50 %, à l’achat de matériel et d’équipements.

Pourquoi les travailleurs bretons sont-ils autant exposés aux TMS ? Selon Jean-Michel Fougères, ingénieur adjoint des risques professionnels à la Carsat, l’économie régionale, basée sur l’industrie manufacturière, où « de nombreux postes demandent de la manutention manuelle de charges lourdes », est un facteur de risque. L’aide à domicile, la grande distribution, la transformation de poisson, viande et volaille sont les secteurs les plus touchés.

Au final, chaque année, les TMS coûtent, en Bretagne, 62 millions d’euros à la sécurité sociale.