Pêche. Accompagner le premier embarquement pour consolider les vocations des jeunes

Si les écoles de formations maritimes font le plein, peu de jeunes s’orientent, finalement, vers les métiers de la pêche. Au grand dam des patrons-pêcheurs qui s’interrogent sur l’attractivité de leur métier, le renouvellement des professionnels et la transmission de leur entreprise. Y-a-t-il réellement une désaffection des jeunes pour ces métiers ? Si oui, pourquoi ? Comment inverser cette tendance ? Anne Le Page, directrice de La Touline à Brest, association spécialisée dans la promotion des métiers de la mer et de leurs formations, tente d’y répondre.

Si de nombreux jeunes ne souhaitent pas, après avoir expérimenté une première marée dans un bateau de pêche, retenter l’aventure c’est, selon elle, du fait du manque de préparation et d’accompagnement vers ce premier embarquement. Elle invite donc les jeunes recrues à rencontrer l’équipage à terre afin de prendre le temps de découvrir, sereinement, le bateau et les futurs coéquipiers.

Marin-pêcheur est un métier dur et exigeant. Mais les conditions de travail ont évolué : les bateaux sont plus grands, mieux équipés, protégés, plus confortables… Le salaire est certes attractif « mais ne fait pas tout » : il faut aimer ce métier et accepter ses contraintes.

Les jeunes et demandeurs d’emploi qui souhaitent embarquer pour une découverte, pour confirmer leur choix d’orientation peuvent le faire via les Missions locales ou Pôle emploi. Ceux en bacs pro peuvent opter pour des stages embarqués.

Rencontrant les professionnels, le 28 janvier, à Penmarch et au Guilvinec, Annick Girardin, ministre de la Mer, a annoncé, dans le cadre du plan de relance, diverses mesures pour dynamiser « les métiers d’avenir » de la pêche : un appel à projets de 40 millions d’euros, 5 millions d’euros pour la promotion des métiers de la mer et 5 autres pour équiper armements et pêcheurs en matériel.