Groupement d’employeurs. Un AMI et six millions d’euros pour dynamiser un dispositif sous-utilisé

La France compte 800 groupements d’employeurs*, hors activités agricoles, qui emploient au total 14 800 salariés, majoritairement des employés et des ouvriers (72 %). Ce dispositif, créé il y a 40 ans pour répondre aux besoins spécifiques des PME, reste sous-utilisé. Lancé l’an dernier, l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) du gouvernement tente, à l’aide d’une enveloppe de six millions d’euros, de relancer la dynamique, notamment dans l’aide à domicile ou l’agroalimentaire, des secteurs en tension.

78 % des 158 projets retenus visent le développement de structures déjà existantes, 22 % la création de nouvelles structures. 12 % des dossiers sont portés par des Groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ). 50 % des projets s’inscrivent dans une logique multi-sectorielle.

Complémentaires de l’intérim, les groupements d’employeurs permettent aux entreprises adhérentes de se partager les compétences de salariés qu’elles ne pourraient employer à temps plein. Avec ces emplois mutualisés, les personnels engrangent savoir-faire, expériences et développent polyvalence et adaptabilité. De sérieux atouts sur le marché du travail ! Ce qui explique qu’ils sont ensuite, à terme, souvent recrutés dans l’une de leurs entreprises d’accueil.

Les groupements d’employeurs souhaitent également séduire les jeunes diplômés du supérieur. Jobswitcher, programme expérimental d’Alliance Emploi, permet à une quinzaine d’entre eux de développer leur employabilité en se partageant, pendant douze à dix-huit mois, entre plusieurs entreprises. Une centaine de jeunes devrait en bénéficier l’an prochain.  

*La Bretagne compte une vingtaine de groupements d’employeurs, tous secteurs d’activité confondus